Indifférence et individualisme

                Avec déjà plus de cinquante de communisme (perte de repères tant sociaux, que culturels et religieux donc) et désormais avec un capitalisme incontrôlé, la Chine a vu ces concitoyens développer un tel individualisme que le sort des autres leur est devenu indifférent. 

Un fait divers pour le moins révélateur : il y a  de cela quelques jours, une fillette de deux ans a été percutée par un camion dans la ville de Foshan. Il ne s’est pas arrêter – pour ne pas à payer les frais d’hôpitaux, il lui roule une nouvelle fois dessus – ni d’ailleurs les passants, une douzaine, ni d’ailleurs une mère de famille accompagnée de son enfant, comme le montre la vidéosurveillance. Plusieurs minutes plus tard enfin un éboueur lui porte secours, elle est alors conduite à l’hôpital. Indifférence, images choquantes, et absence de moralité reviennent souvent pour décrire ce tragique épisode de vie quotidienne, car à n’en pas douter, c’est un événement parmi tant d’autre.

Sommes-nous pour autant différent ? Peut-être pas tant que cela…. Chaque jour les agressions dans des lieux publics ne voient que peu de monde pour s’y opposer. L’autre nous est devenu inconnu à une époque où l’altérité est transcendée !! Ce qui fait la société, c’est à dire les liens entre individus, les liens physiques et non pas seulement virtuels, se distendent. On se renferme dans sa bulle pour mieux communiquer à des gens du bout du monde, quitte à oublier que sur le même palier vie une personne âgée, isolée, souffrante dans le besoin. Il n’y a pas besoin d’aller bien loin pour trouver et misère et détresse. Si l’on pouvait d’ailleurs mieux s’occuper de ceux qui sont nos voisins proches, nos prochains, peut-être pourrons-nous alors mieux aidés ensuite ceux qui souffrent à l’autre bout du monde. La charité commence toujours au plus près de soi, même si cela semble et beaucoup plus ingrat et moins gratifiant.

« Ubi caritas, ubi amor, Deus ibi est » : où sont amour et charité, Dieu est présent.